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Produits pharmaceutiques: Le syndicat met les points sur les i

Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, Naoufel Amira, est revenu, lors de son passage dans Midi Show ce jeudi 2 mars 2023, sur la situation du secteur et sur la pénurie qui concerne certains médicaments, déclarant que la crise des médicaments persiste encore.

 

"La situation à la société des Industries pharmaceutiques de Tunisie (SIPHAT) s'est dégradée à cause, entre autres, de la gouvernance et du blocage des prix par le ministère du Commerce", a-t-il dit. Et de préciset qu'en 2017, le chiffre d'affaires de la SIPHAT était de 50 millions de dinars, alors qu'aujourd'hui elle n'en est qu'à 9, a-t-il déclaré.



Amira, a, dans ce contexte, fait savoir qu'à la base, la SIPHAT a été créée pour fournir les médicaments à tous les citoyens à des prix raisonnables et pour lutter contre le manque de certains médicaments.

 

"Mais une société ne peut pas assurer sa pérennité sans financements et en perdant de l'argent", a-t-il expliqué.

 

Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine a, par ailleurs, affirmé que personne n'a l'intention de nuire à la SIPHAT, notamment les syndicats et ce, parce que cette société est membre de la chambre syndicale des industries pharmaceutiques.

Et d'ajouter : "Il y a un problème de gouvernance et un manque de personnel. Auparavant il y avait douze pharmaciens à la SIPHAT, maintenant ils ne sont que six [...] En effet, le salaire d'un pharmacien à la SIPHAT équivaut à 1/3 du salaire d'un pharmacien qui travaille dans un laboratoire pharmaceutique".

 

Amira est, par ailleurs, revenu sur la visite du président de la République aux dépôts de la Société tunisienne des industries pharmaceutiques. 

 

"Quand les problèmes de la SIPHAT ont commencé, cette dernière a fermé le service marketing, donc les échantillons de médicaments n'étaient plus distribués. D'ailleurs, le médicament qu'on a montré dans la vidéo de la présidence de la République était un échantillon", a précisé l'invité de Midi Show.

 

Il a, dans ce sens, ajouté qu'outre les échantillons, il y a des médicaments non-conformes qui n'ont pas été détruits parce que les sociétés de destruction de médicaments n'ont pas eu d'autorisation depuis quatre ans.

 

Sur un autre plan, Amira a déclaré qu'on ne peut pas nier qu'il y a de la corruption dans le secteur pharmaceutique, soulignant que la réforme se fait à travers la loi.

Il a, toutefois, expliqué qu'on ne peut pas parler de monopole de médicaments parce que le secteur pharmaceutique est surveillé par l'Etat", a-t-il affirmé.